Le Train Bleu ... Partie I

Tu avais dit « quand tu reviens à Paris, retrouvons nous, dès ton arrivée, à la Brasserie « Le Train Bleu ».

J’arrivais sur le quai bondé, je te cherchais du regard et ne te voyais pas, je n’étais pourtant pas inquiète….un SMS sonore « Ma chère, va directement à la Brasserie, je serai en retard, demande Pierre il sait que tu arrives et dois te remettre un paquet »

Voilà je n’étais pas plus étonnée que cela de ce message….Pierre me remit un petit paquet rouge bordé d’un lien en cuir noir « FOR RED ». Installée dans la Grande Salle sous ce plafond Musée je pensais à Paris à l’exposition Universelle de 1900 …. Encore une récurrence Célinienne. ..je pensais aussi à Jean Cocteau, Camus, Sartre, Beauvoir et Coco Chanel et les illustres qui avaient foulés ce sol. J’ai précieusement mis le lien dans mon sac. Sur l’écrin tu avais déposé une carte écrite de ta main « un cadeau à partager, une vibration qui unit »…J’avais compris.

Je partis aux toilettes…..

Pierre revint à ma table avec une coupe…décidément tu orchestrais tout d’une main de maître…nouveau SMS « sens -tu ma brise sur tes jambes ? » Tu étais ici depuis le début, tu m’observais de ta cachette et tu devais te réjouir de me voir te chercher. Je bus ma coupe enrobée par ton regard invisible.

Je portais ma robe Diane Von Furstenberg et mes talons aiguilles, mon décolleté était ouvert à outrance, j’avais cette broche qui d’habitude rend pudique le plongeant de ma poitrine, cette fois la broche servait à le rendre totalement impudique, ma poitrine s’offrait au Monde. ..je voulais t’aiguiser, je voulais que ton regard plonge dans mon décolleté et que ta main veuille le suivre.

Pierre revint avec une coupe et un petit mot, « je suis ton onde…électrique »….je pris la coupe bus un peu…et quand la coupe fut posée sur la table…..la première vibration se fit sentir, je faillis défaillir de te sentir vibrer en moi et que tu sois invisible de moi…j’ai immédiatement pensé à la vidéo…oui tu étais devenu l’homme invisible. Ton intelligence sexuelle était immense !

Ma respiration était coupée et je humais l’air pour te sentir…j’attendais la nouvelle vibration avec délice me délectant déjà de sa venue…..Elle ne vint pas…..un SMS arriva « Je veux que tu mouilles avant de me voir…je veux que ta culotte suinte, dégouline et mouille le cuir de la banquette.. je ne viendrai pas avant ! » Et là je me sentis vibrer de mon tréfonds…mon vagin balayant le bas de mon ventre et je tentais de rester immobile …je devinais ton excitation à appuyer sur le petit bouton de la télécommande…j’imaginais tes yeux et les expressions de ton désir sur ton visage. Je venais de m’enfermer dans la spirale de sensations érotiques…à l’insu de tous ici nous avions commencé le jeu magique. La joute cortico-sexuelle.

Ce triptyque : vibration –mystère-tension venait de m’emmener au bord de ma frontière en un instant et mes seins pointaient sous ma robe, le champagne doré glissait dans ma bouche et parcourait ma gorge comme le ferait ton fluide. La charge érotique était déjà puissante et palpable.

La deuxième vibration….fut un choc, elle me fit instantanément déverser au creux de mon entre- jambes mon nectar acidulé, le plaisir passait donc de ma bouche à mon sexe…encore une liqueur… que je voulais que tu boives…savoure comme je me délectais de toi.
Pierre me regardait en souriant loin de se douter du cataclysme qui se jouait dans mes entrailles…Le champagne tournait mes sens autant que de savoir qu’un sexe invisible me pénétrait de ses vibrations et que le chef d’orchestre de ce jeu était caché de moi et pourtant en connexion si parfaite.

J’imaginais ta main tremblante de désir appuyer sur le bouton et ton cerveau qui devait bouillonner autant que ton gland dans ton boxer…la pensée de ton état actuel précipitait mon tourment et mon désordre. Sous cette voute dorée, j’avais des bouffées de chaleur, les petits vertiges délicieux de l’excitation et oui ma culotte sans aucun doute était...trempée.

Sms : « si elle est mouillée…si tu dégoulines de ta cyprine…alors vas aux toilettes, enlève la et cache la dans ton soutif comme à ton habitude….pas dans ton sac..»

Etonnant que je m’exécute de la sorte…mais je suis joueuse et enlever ma culotte lorsque que j’estime qu’elle ne remplit plus sa fonction première reste quand même une petite perversion personnelle…et puis toi ce n’est pas pareil, je ne t’obéis pas, je joue avec toi.
Je revins à ma place…il y avait deux coupes et tu étais assis à ma table, je souris et te fis un baiser sur la joue, parce qu’en public je ne t’embrassais jamais… Tes yeux étaient doux et fous en même temps, je sentais ton excitation et te voir me pinça le vagin d’un coup, pressant l’œuf qui se cachait en moi dans mes chairs chaudes et humides.

Le contact du cuir avec mes fesses nues fut une sensation délicieusement érotique, tu me faisais face…ton regard me perçait…je souris ‘donne moi ta main’ et allant chercher ma culotte sous mon aisselle….je te la remis discrètement au creux de ta main, tu la portas à ton nez à l’insu de tous, la humant … et tes lèvres me dirent « je bande comme un fou ».

.....à suivre...