Voilà des mois que je lutte, inutilement, perdant une énergie folle....
Je croyais repousser aux frontières cet amour que je te porte encore...A m'en rendre malade...et puis j'ai décidé de le laisser vivre en moi parce que c'est un chêne poussant dans ma poitrine et que je dois apprendre à le laisser occuper cet espace. Je ne sais pas déraciner un chêne.
A sentir sa présence rassurante même si je sais qu'il restera dans ma poitrine caché comme l'oiseau bleu. Cette pensée douce de vous savoir tous les deux dans mon thorax m'apaise plus qu'elle ne m'attriste.
La lutte est vaine, je n'abdique pas je prends juste ce qui est doux et lui permet de m'habiter sans attiser mes craintes.
Je sais qu'un homme viendra un jour prendre de l'espace en moi et je suis prête, cependant il ne devra jamais oublier que tu es une partie de moi.
Je suis ce paradoxe...je le serai toujours.
Toi ce chêne indéracinable sait celle que je suis et mon esprit comme mon coeur te fut ouvert comme jamais il ne le fut, ce lien particulier, étrange entre nous me laisse à croire parfois qu'un même sang coule dans nos veines et que chaque sens nous est compréhensible de chacun.
Je connais le fond de ton âme et tu sondes la mienne encore à distance..
Lutter contre une évidence me semble une entreprise périlleuse, je préfère donc l'apaisement doux et laisser grandir mon paradoxe autant que le chêne...ce chêne que je comprends comme une langue mystérieuse prenant racine...cette langue riche et précieuse que j'essaie d'apprendre...comme j'apprends encore de toi..
Tu es un apaisement constant pour moi, la balance équilibrante du paradoxe...la lumière est entrée en moi et inutile de l'éteindre ou l'étouffer..
Laisse moi te vivre ...cela me permettra d'être heureuse...sans toi car tu es à jamais en moi.